Question 1: M. Zoumanigui,
tout d'abord merci de nous recevoir. Pour commencer
cette interview, pourriez-vous nous retracer l'histoire
de la C.G.C en Guinée et son évolution
ces dernières années ?
Réponse 1 : Je voulais commencer par
vous dire combien je suis heureux de vous rencontrer,
sachant ce que l'audience de votre journal représente.
Ceci dit, la C.G.C est née le 15 septembre
2000 au terme de projets publics pour le développement
de la culture du coton
dans les parties Est, Nord-Est et Nord-Ouest de
la Guinée ; dans le cadre de ce qu'on appelait
le Programme de Développement de la Haute-Guinée
et de la Moyenne-Guinée. Nous sommes une
société anonyme privée à
participation publique de droit guinéen,
les principaux actionnaires sont les privés
guinéens, les producteurs de coton et l'Etat
Guinéen.
Question 2 : Donc aujourd'hui, au niveau du
marché du coton, la C.G.C est la principale
société ?
Réponse 2 : La C.G.C est la seule
qui opère dans le secteur cotonnier en Guinée.
Question 3 : Est-ce que vous pourriez nous
communiquer quelques chiffres tels que les superficies
exploitées, les quantités exportées,
le nombre d'employés…?
Réponse 3 : Si on veut parler de quelques
chiffres de la C.G.C, si bien en terme de superficie
que de produits ou de ressources humaines, je peux
dire que la C.G.C compte au moins 52.000 exploitants
- qui sont des paysans - regroupés dans 1.110
groupements villageois. La C.G.C exporte environ
13.813 tonnes de fibres. Ce n'est pas énorme
par rapport à nos voisins maliens ou ivoiriens
par exemple, eût égard à l'âge
de la culture du coton dans le pays, puisque l'opération
a démarré en Guinée de façon
intensive en 1985. Elle exporte également
12.000 tonnes de graines de coton. Elle emploie
300 travailleurs permanents et 3.000 saisonniers.
Ce sont des employés qui sont mobilisés
pendant la grande période de commercialisation
et d'égrainage, puisque le coton est un produit
saisonnier. 50% des recettes d'exportation de la
CGC sont vendus à la B.C.R.G.
Question 4 : Sur quelle période portent
les chiffres des quantités exportées
?
Réponse 4 : C'est la dernière
statistique, c'est-à-dire 2001-2002 puisqu'on
a pas encore les statistiques de 2003. Actuellement,
nous sommes en train de produire et d'exporter pour
2002-2003. Pour les chiffres, ce sera dans les mêmes
proportions compte tenu de la crise internationale
que le coton a connu ; et aucune société
cotonnière ne s'est amusée à
accroître sa production. Si vous consultez
le CCIC à Washington, vous noterez que tous
les grands pays producteurs vont connaître
une diminution de quantité pour cette période.
En relation avec la période de crise qu'on
a connu, il y avait une surabondance de coton sur
le marché, et puis les prix avaient considérablement
chuté dans des pays comme le nôtre.
Nous, on a préféré ne pas dépasser
nos normes habituelles étant donné
que nous ne sommes pas de gros producteurs. Nous
avons plus la capacité d'écouler notre
production que, par exemple, le Mali où il
y a 600.000 tonnes, les Etats-Unis, la Côte
d'Ivoire ou le Burkina Faso. |
Question 5 : Aujourd'hui,
quelles sont les priorités de DHL en terme
de produits et de stratégie ?
Réponse 5 : Notre objectif demeure
d'offrir des produits et services qui répondent
aux besoins spécifiques de nos clients. Par
exemple l'Import Express que vous avez évoqué
marche très bien parce que nos clients avaient
besoin de commander en toute sécurité,
en toute fiabilité, des marchandises et colis
, et les faire venir par DHL, qui assure un service
express porte à porte, avec formalités
de douanes comprises.
Si je devais parler de priorité de manière
générale, ce serait d'être
d'avantage plus proche de nos clients, ce qui
justifie l'ouverture récente des agences
DHL dans le Grand marché de Madina et dans
la ville minière de Kamsar.
Question 6 : Dans ce souci de proximité
commerciale avec la clientèle, est ce que
vous compter développer le réseau
via l'ouverture de nouvelles agences?
Réponse 6 : Oui bien sûr ! A
chaque fois que le besoin se fera ressentir et que
les infrastructures le permettront , nous apporterons
la réponse adéquate.
Question 7 : Donc, pour expliquer cette place
de leader sur le marché Guinéen,
quelle est, selon vous, la spécificité,
l'avantage concurrentiel de DHL par rapport à
ses concurrents ?
Réponse 7 : Aujourd'hui nous sommes
le numéro 1 parce que les clients sont incontestablement
satisfait de notre qualité de service. Une
différenciation nette est visible en au niveau
des éléments non exhaustifs suivants
:
· Le plus grand réseau international
couvrant plus de 228 pays
· Le seul opérateur à avoir
sa propre flotte aérienne en Afrique et
dont les avions opèrent quotidiennement
sur la plate forme de l'aéroport de Conakry
· L'opérateur le mieux équipé
et disposant d'une technologie de pointe capable
de suivre en temps réel l'acheminement
du colis , du ramassage jusqu'à sa livraison
finale.
· Un personnel expérimenté
et dévoué , sensible aux besoins
des clients.
Ces éléments et bien d'autres que
le temps de l'interview ne nous permet pas de
tout évoquer font de notre service le plus
rapide et le plus fiable et nous restons les premiers
en rapport qualité/prix.
Question 8 : Est-ce qu'aujourd'hui DHL Guinée
est à la recherche de nouveaux partenaires
? Est-ce qu'on peut éventuellement imaginer
une association entre DHL et un partenaire, qu'il
soit public comme l'OPG (Office de la Poste Guinéenne),
ou un privé, national ou étranger
?
Réponse 8 : Tout est possible et dépendra
des orientations stratégiques de notre groupe.
Question 9 : Auriez-vous un message final aux
lecteurs de l'express et aux investisseurs potentiels
qui seraient intéressés par la Guinée
?
Réponse 9 : Oui. C'est beaucoup plus
un message d'assurance, parce que généralement
quand on va s'installer dans un pays, on se pose
la question de savoir si on y trouvera des infrastructures
nécessaires . DHL fait partie des infrastructures
présentes en Guinée. Les investisseurs
potentiels de la Guinée peuvent prendre pour
acquis qu'ils trouverons dans ce charmant pays des
services DHL qui répondent aux mêmes
standards et exigences que ceux disponibles dans
leurs pays d'origine. |
M. Kozo
Zoumanigui